lundi 9 novembre 2009

Leçon N°3 Savoir se préparer



Quelques conseils pratiques pour bien préparer son discours
Pour maîtriser sa communication orale il faut savoir se mettre en situation et donc de reconnaître qu'il y a un avant, un pendant mais aussi un après. Pour la préparation matérielle et personnelle d'une intervention, je distinguerai plusieurs phases. Ici il sera question de la préparation du contenu, nous verrons dans d'autres leçons comment se préparer physiquement et mentalement.

1. Préparation du contenu
D'abord, se poser les bonnes questions :

Pourquoi vais-je prendre la parole?
En effet, dans la vie courante on parle pour des raisons très diverses, expliquer, convaincre, divertir, informer, etc. Pour une prise de parole en public efficace il faut savoir avec précision sur quel registre on se place même si cela ne doit pas être figé. Ainsi on ne construira pas son discours si l'on veut convaincre ou informer. Donc Quel est votre objectif ? Sensibiliser n'est pas expliquer ou informer par exemple.
Amuser? Attention, l'humour est sûrement la chose la moins partagée.
Faire agir? il faudra faire preuve de conviction.
Choquer? Dans quel but? La provocation pour la provocation n'a guère de sens souvent.
Délivrer des informations? Il s'agira de faits, de chiffres, de constats qu'il faudra parfaitement connaître sinon on sera dans l'imprécision comme lors du débat lors de la présidentielle Royal-Sarkozy au sujet du nucléaire donc peu crédible.

Deuxième question :
Qu’est-ce que je veux dire? ; Quel est mon message principal?
On peut comparer une intervention orale à une balade sur un sentier de randonnée. Vous êtes le guide, vous devez savoir exactement où vous voulez emmener les autres, c'est-à-dire vos auditeurs. Quel est le message que vous voulez laisser en mémoire? Vous construirez votre discours en fonction de votre objectif? Une fois que l'on sait quel est son objectif, il est plus facile de réfléchir à comment parvenir à ce dernier?

Troisième question
Quel est l’auditoire et ses attentes ?; son niveau de connaissances, ses freins actuels… Ce n'est pas toujours facile car on ne connaît pas forcément les auditeurs potentiels. Il faut se mettre à la place des personnes qui vont vous écouter. Si j'étais eux, j'aurais envie qu'on me parle de quoi? qu'on traite le sujet de quelle manière? qu'on me donne quel type d'informations?

Quatrième question : Quelles sont les conditions matérielles et le temps dont je dispose?
Faut-il faire vite? Vais-je pouvoir utiliser des outils informatiques ou autres? Le temps qui vous est imparti va sûrement vous obliger à faire des choix et c'est tant mieux. On veut toujours tout dire, on se sent frustré parce que l'on ne dispose pas du temps suffisant mais en même temps cette contrainte vous amène à faire des choix, à vous poser d'autres questions: est-ce que cette partie est nécessaire? dois-je détailler cette autre? faut-il un schéma plutôt qu'un discours? Comment gagner du temps? etc. Vous n'en serez que plus percutant. Sinon, vous aurez une logique d'écrit qui ne convient qu' imparfaitement à l'oral. Là, vous devez en venir au fait vite.


Une fois avoir répondu à ces questions on peut s'attaquer au contenu de son discours. J'aborderai la construction du discours et le support écrit que ce soit le plan ou un squelette de votre intervention dans une des leçons suivantes.

Il faut de manière impérieuse s’approprier le discours, plutôt que l’apprendre par cœur. D'abord parce que la syntaxe de l'écrit diffère de celle de l'oral. De plus vous risquez de perdre le fil ou paraître peu naturel. Il faut savoir que la parole appelle la parole et spontanément des mots vont venir à l'esprit, différents de ceux que vous aurez couchés par écrit. A ce moment-là vous risquez le conflit à l'intérieur de votre crâne et vous allez vous mettre à bégayer ou avoir un trou.

Par contre il peut être intéressant d’apprendre une ou deux phrases clés par cœur pour être certain de bien débuter sa présentation ou le début des différentes parties.

Pour s’entraîner il faut apprendre uniquement les grandes lignes, par exemple en répétant chez soit le discours à voix haute. Ainsi on peut travailler la tournure des phrases, les pauses, les silences, les exemples… Vous pouvez aussi vous voir mentalement en train de faire votre exposé. Ainsi lors d'une promenade ou d'un footing, qui mobiliseront votre corps, passez-vous la scène de votre discours dans votre tête. Cela a deux avantages, ainsi vous répétez et vous aurez l'impression de déjà vu , de déjà fait donc réduction du stress..

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire